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EDUCATION

Favoriser la coopération à l’école pour combattre l’échec scolaire

Pour lutter contre l’échec scolaire, phénomène persistant et marqué socialement, certaines équipes d’enseignants mettent en œuvre des pratiques pédagogiques dites différentes ou alternatives, qui obtiennent des résultats intéressants.

Dans « Comprendre et combattre l’échec scolaire – L’articulation entre pédagogies et didactiques » (éditions Berger-Levrault), Yves Reuter se penche sur ces démarches, notamment les pratiques coopératives. Dans l’extrait ci-dessous, il en explique les atouts mais aussi les conditions à respecter pour éviter que les bonnes intentions ne laissent place à des dysfonctionnements.

« Erasmus de l’apprentissage » : faciliter la mobilité des alternants en Europe

Fin novembre 2023, la France comptait 824 700 étudiants en apprentissage. Entre 2012 et 2023, le nombre de contrats de ce type aurait ainsi triplé. L’apprentissage, qui met en lien l’expérience professionnelle développée par le jeune sur un lieu de production et les enseignements qu’il reçoit en centre de formation, a donc bel et bien le vent en poupe en France.

Si cette modalité de formation s’est historiquement déclinée à l’international pour certaines communautés comme les Compagnons du Devoir, les perspectives qu’elle offre de vivre une expérience à l’étranger demeurent peu connues. Or, de la Déclaration de Copenhague en 2002 émanant de l’Union européenne à celle d’Osnabrück en 2020, l’apprentissage s’est ouvert à l’international, notamment à travers le programme Erasmus+.

En France, avec la loi du 27 décembre 2023 pour un Erasmus de l’apprentissage visant à faciliter la mobilité internationale des alternants, l’objectif serait de dépasser le cap des 2 % des apprentis qui effectuent chaque année une mobilité internationale.

Le sport dans les livres et les dessins animés pour la jeunesse : du jeu à l’éducation ?

Parmi les multiples sujets abordés au sein des productions culturelles destinées à la jeunesse, le sport occupe aujourd’hui une place non négligeable. Sa présence n’est toutefois pas nouvelle. Dès les années 1960, Babar fait par exemple du ski dans un album de Laurent de Brunhoff. Avant lui, Bécassine s’essaie également à différents sports. Et de nombreux autres personnages iconiques s’adonnent, au cours de leurs aventures, à des activités physiques.

Impossible d’évoquer ici toutes les productions concernées. À l’instar du douzième album d’Astérix conduisant le célèbre gaulois aux Jeux olympiques, adapté dans les années 2000 en jeu vidéo et au cinéma, la thématique sportive circule dans de très nombreux médias à destination des jeunes publics : littérature (BD, mangas, albums, documentaires, presse jeunesse, contes, etc.), jeux vidéo, dessins animés, etc.

Or, ces représentations du sport, composées par des adultes pour les enfants et les adolescents, ne sont jamais neutres. Elles visent régulièrement l’éducation des jeunes lecteurs et téléspectateurs à qui elles s’adressent. Ces mises en scène du sport sont intéressantes à étudier car elles révèlent ce qu’une société choisit de montrer des pratiques corporelles et, ce faisant, les modèles, normes, valeurs qu’elle souhaite transmettre aux jeunes générations.

Pour une éducation aux médias et à l’information (de) tous les jours

Ce lundi 18 mars 2024 s’ouvre la 35e édition de la Semaine de la presse et des médias dans l’école. Chaque année, dans bon nombre d’établissements de la maternelle au lycée, ce rendez-vous permet de « développer le goût pour l’actualité », tout en abordant avec les élèves des notions clés du travail journalistique, du décryptage de l’information, à travers des présentations du paysage médiatique ou des rencontres de rédactions.

Si cette manifestation a son importance, elle ne suffit bien sûr pas à mener à bien tous les objectifs énoncés ci-dessus. L’observation des pratiques informationnelles enfantines et adolescentes, comme l’analyse des situations d’apprentissage dans le monde scolaire mais aussi en famille, en médiathèques ou dans les communautés associatives, plaident incontestablement pour une banalisation de l’éducation aux médias et à l’information (EMI).

Cette éducation est une pierre angulaire du développement d’une culture générale. Comment s’y prendre pour mieux l’ancrer dans le quotidien des jeunes générations ?

École inclusive : entre soignants et enseignants, une coordination à renforcer

Qu’ils soient en situation de handicap ou pas, tous les élèves ayant des besoins particuliers se trouvent au croisement de plusieurs environnements : l’école, la famille et, pour certains, les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux.

Pour garantir de bonnes conditions d’accès aux savoirs, il convient de créer des liens de partenariat entre les acteurs internes et externes à l’école, ce qui favorise le partage d’expériences. Il s’agit de trouver un langage commun et de négocier une action conjointe pour mieux soutenir le projet scolaire des élèves.

En effet, de nombreux facteurs peuvent contribuer à entraver les apprentissages d’un élève tels que l’évolution de son état de santé, de sa situation familiale, sociale. Le statut des différents adultes (enseignant, parent, éducateur, soignants) va aussi impacter les interactions avec les élèves, chacun parlant de sa perspective propre.

Comment les lycéens se représentent l’avenir en temps de crise

L’adolescence a longtemps été perçue comme une période d’irresponsabilité, où l’important était surtout de « prendre du bon temps » et de profiter de l’instant présent. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, tant s’en faut. L’avenir est une préoccupation majeure, aussi bien pour les parents que pour les jeunes.

Plus de 80 % des lycéennes et lycéens que nous avons enquêtés dans un établissement de 3 000 élèves de l’ouest de la France, socialement mixte, dans le cadre de la chaire « Enfance, bien-être et parentalité » y réfléchissent au moins une fois par mois, et environ un tiers d’entre eux le font quotidiennement.

Si leur avenir scolaire et professionnel arrive très largement en tête de leurs préoccupations, le devenir du monde et de la société occupe une place non négligeable dans les réflexions des adolescents. L’écologie, les inégalités sociales et les situations politiques nationales et internationales suscitent davantage leur intérêt et leur attention que l’avenir de leurs proches et des relations entretenues avec eux.

Toutefois, cette capacité à se projeter dans l’avenir n’est pas uniformément répartie dans la société. Elle est marquée par de fortes différenciations sociales : les filles et les élèves des classes supérieures sont plus enclins que les garçons et les élèves de classes populaires à s’inquiéter de leur propre avenir et de l’avenir en général.

Non seulement les premiers sont bien plus nombreux que les seconds à avoir des projets d’études et des projets professionnels, mais ils et elles sont également plus susceptibles de se détacher d’une vision individualiste du futur pour se questionner sur le monde de demain, et plus particulièrement sur son versant écologique.

Le Social est édité par la société Social Connexion. Son équipe propose des services en ligne depuis plus de 25 ans dans le domaine du secteur social et du médico-social.

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